Cursus de formation 

1. Formation diplômante en 3 ans à raison de 3 à 4 cours par semestre
 

Le programme de formation théologique proposé et offert par IFTEV est un ensemble de vingt-deux (22) cours online à 95% environ constitué de soixante-six (66) crédits ECTS dont trois (3) crédits par cours. Ce cursus de formation est conçu en coopération avec Spirit and Life Seminary domicilié à Cleveland TN USA dont le curriculum de formation est attesté et approuvé par la Commission de l’enseignement supérieur à Tennessee ou Tennessee Higher Education Commission (THEC)

 

2. Formation diplômante étalée sur une période supérieure à 3 ans à raison de 1 à 3 cours par semestre

Le cursus est également conçu pour toute personne qualifiée qui souhaite étudier avec IFTEV à un rythme moins soutenu et qui envisage un nombre de cours inférieur ou égal à 3 matières ou à un nombre de crédits inférieur ou égal à 9 par semestre. 

 

3. Formation en auditeur libre à raison de 1 à 3 cours par semestre

Le programme de formation en auditeur libre  est dédié à toute personne qui souhaite avoir une formation théologique informée avec une attestation de participation à la fin. Le choix d'étudier en auditeur libre signifie qu'on est libéré du  processus de validation du cours par le biais des différents travaux exigés pendant la durée du cours. 

 

4. Formation à la carte et personnalisée

Elle peut porter sur toute thématique qui touche aux grandes problématiques de l'existence : 

- Fondements bibliques 

- Questions pluriformes liées aux couples et familles : communication, relation, psychologie, gestion de conflits, sexualité, conscience axée sur la honte e/ou sur la culpabilité, divorce, etc.

- Les grandes et principales périodes de crise de la vie et leurs enjeux 

- Questions de jeunesse 

- Coaching

- Et autres... 

 

Bref descriptif des cours 

Disciplines bibliques

Première Année

1. Introduction à l’Ancien Testament

Les textes de l’Ancien Testament sont le produit d’une histoire de rédaction très longue, marquée par différentes crises politiques et religieuses. Le cours retrace les grandes lignes de l’histoire du peuple d’Israël et tente d’identifier, au sein de cette histoire, les principales étapes de la mise par écrit des textes. Y est donc passé en revue un nombre important de données relatives à l’environnement du Proche et Moyen Orient ancien. Une attention particulière est accordée non  seulement au canon de l’AT mais aussi aux thèmes majeurs, à la structure et à la théologie de chaque livre. 

 

2. Herméneutique biblique  

Qu’est-ce qu’un texte ? Que signifie interpréter, comprendre, expliquer, appliquer un texte ? Unicité ou multiplicité de sens d’un texte biblique ? Sens déterminé par l’auteur, le lecteur ? Rapport entre herméneutique et exégèse ?  Les citations de l’AT par le NT et autres problèmes d’herméneutique. Ce cours répond à l’ensemble de ces questions et à bien d’autres pour rendre compte des enjeux de l’interprétation biblique. Ce cours aidera l’étudiant(e) à appliquer avec une plus grande intelligence de la foi les saintes Écritures dans sa vie chrétienne quotidienne, notamment dans la prédication, l’enseignement, le counseling, la lectio divina, le culte, le témoignage, etc.  

              

3. Introduction au Nouveau Testament  

Ce cours consiste en une introduction à l’étude du témoignage néotestamentaire. Il vise à explorer le contenu, la nature et le but du Nouveau Testament (NT). Les témoignages extérieurs au NT. Initiation aux différentes approches des évangiles, des Actes des apôtres, des épîtres et de l’Apocalypse de Jean.  Évaluation. La spécificité de chaque corpus du témoignage néotestamentaire. Ce cours donne une vision d’ensemble du canon néotestamentaire et prépare l’étudiant(e) à une lecture plus approfondie du NT et à une plus grande intelligence de la foi. 

                

4. Introduction à la théologie systématique

Ce cours a pour objet une approche générale des grandes thématiques de la foi chrétienne : les fondements ou « prolégomènes » (révélation, foi et raison, nature et usage de l’Écriture sainte en théologie systématique). Dieu (existence, Trinité, attributs, création et providence). La personne et l’œuvre de Jésus-Christ (christologie néotestamentaire et christologie historique, ministère terrestre, mort et résurrection, retour en gloire). L’homme (origine, nature, péché, destinée). Le Saint-Esprit à l’œuvre dans l’Église (ce qu’elle est, sa mission et son être). La sotériologie dans son double aspect de rédemption objective et rédemption subjective. L’eschato-logie, doctrine des « choses dernières », et une esquisse du foisonnement des conceptions populaires sans négliger la complexité des données théolo-giques, fondements scripturaires.

 

5. L'Église locale et formation de disciples

L’Église est avant tout une réalité complexe. Elle est œuvre divine et œuvre humaine, communion spirituelle de croyants et institution structurée, donnée de la foi et réalité empirique. Chez les Réformateurs du XVIe siècle, notamment chez Luther et Calvin, le concept d’« Église-mère ». Chez Calvin, l’Église est notre mère parce qu’elle nous nourrit, nous allaite, nous enseigne. À ce titre, l’Église peut et doit nous communiquer la foi objective ou le dépôt de la foi. Se pose donc la question de savoir ce que c’est l’Église. Pourquoi un groupe d’hommes et de femmes rassemblés en un lieu donné au nom du Christ peut-il se revendiquer être Église ? Que dit l’Écriture sur la réalité de l’Église ? Comment l’Église locale peut-elle contribuer à faire de ses membres de véritables disciples du Christ ? Ce cours répond, dans une perspective théologique, à ces questions tout en montrant la valeur de la formation de disciples sur un plan individuel et communautaire ainsi que celle du mentorat. Le cours accorde une attention particulière aux questions portant sur les ministères urbains et ruraux, sur les préoccupations de type multiracial et/ou ethnique et sur la nécessité d’une pastorale multiculturelle dans le cadre de l’Église locale. Sont donc fournis à l’étudiant(e) de judicieux outils méthodologiques et théologiques pour développer ses capacités et son intuition à aborder ces problématiques de manière sereine et pastoralement appropriée. 

 

6. Théologie appliquée à la recherche et à la rédaction    

C’est un cours de méthodologie qui se rapporte à la manière appropriée  de présenter et d’organiser des travaux de type académique et universitaire. Les étudiant(e)s apprennent à rédiger des exposés clairs, précis, concis et correctement développés dans lesquels sont mis en avant leur esprit critique et leur capacité d’écriture et d’argumentation. Ils sont également introduits à l’art de se documenter, au style de citation, aux notes de bas de page, à la recension critique d’ouvrage, au compte rendu de lecture, aux composantes de base d’un travail de recherche en théologie appliquée et à des méthodes de travail de recherche. Ce cours confère aux étudiant(e)s un fondement méthodologique indispen-sable les permettant de réaliser, dans les meilleures conditions possibles, leurs différents travaux de recherche présents et futurs dans le cadre de leur formation.                                     

 

Deuxième Année

1. Histoire de l’Église chrétienne

Le cours consiste en une esquisse de l’histoire de l’Église du Nouveau Testament à nos jours. L’Église ancienne. Évolution rapide de la pensée, des institutions et des cérémonies chrétiennes à partir du IIe siècle. Les débuts du régime constantinien ; évaluation. Établissement au cours des grands conciles des formulations sur la Trinité, l’homme et le salut. L’Église du Moyen Âge. Épanouissement de la vie religieuse en Occident du Xe au XIIIe siècle ; premier renouveau monastique, les croisades et pèlerinages, apogée de la domination papale. Aux XIVe et XVe siècles, déclin de l’Église officielle, apparition de mouvements hérétiques et/ou réformateurs ; renaissance de la culture antique, prodromes des réformes du XVIe siècle. Du XVIe au XXIe siècle. Humanisme, réformateurs et dissidents, mise en place des protestantismes, réforme catholique, guerres de religion, anglicanisme, puritanisme et dissidence, guerre civile anglaise, piétisme, Lumières, protestantisme, catholicisme et modernité, christianisme aux USA. Le cours prête une attention particulière aux phénomènes contribuant à la naissance des mouvements évangéliques, notamment le pentecôtisme, pour bien les situer au sein du protestantisme et face au catholicisme.

 

2. Développement de la spiritualité contemporaine de type évangélique-pentecôtiste

Qu’est-ce que l’évangélisme ? Qu’est-ce que le pentecôtisme ? Quelles sont les origines, les grandes évolutions et les caractéristiques du pentecôtisme  ? Quelles sont les contributions de la vie, de l’œuvre théologique et évangélisatrice de John Wesley (1703-1791) dans l’émergence du pentecôtisme moderne ?  Qu’en est-il d’une érudition de type pentecôtiste et de sa contribution dans l’élaboration d’une théologie et spiritualité pentecôtistes ? Qu’est-ce qui fait la vitalité du pentecôtisme, la seule dénomination chrétienne mondiale fondée par un Noir qui a rapidement essaimé dans le tiers-monde ? Actuellement, les courants pentecôtistes charismatiques continuent de se répandre à travers le monde, encore les milieux indépendants des grandes dénominations pentecôtistes connaissent la plus forte croissance. Ce cours consiste donc en une introduction à l’histoire et à la théologie du mouvement pentecôtiste. Un accent particulier est mis sur le courant du revivalisme d’Azusa Street, considéré par de nombreux historiens comme le principal catalyseur de la diffusion du pentecôtisme au XXe siècle. Le cours examine les relations initiales qui existaient entre les mouvements pentecôtiste, wesleyen et de sainteté dans le contexte de l’évangélisme contemporain. 

 

3. Histoire, forme de gouvernement et doctrine de la tradition ecclésiale  Church of God of Prophecy 

Le cours porte sur l’histoire de l’Église à l’époque contemporaine des XXe-XIe siècle et se focalise sur l’émergence et le développement de la tradition ecclésiale dénommée Church of God of Prophecy (COGOP). Le cours retrace un certain nombre d’événements historiques majeurs qui ont marqué cette tradition ecclésiale et les situe dans le cadre plus large de la vie ecclésiale des XIXe et XXe sièclesÀ partir d’une certaine chronologie sont donc passées en revue les principales modifications et explicitations apportées à la structure, à l’enseignement et à la forme de gouvernement de COGOP. L’étudiant/e pourra évaluer de manière critique l’impact d’un leadership inscrit dans la perspective d’un ministère d’épiskopè exercé de manière personnelle par un surveillant supranational et de manière communautaire à travers une assemblée générale biannuelle de type synodique depuis le début de COGOP à nos jours. Le cours amène également l’étudiant/e à réfléchir sérieusement sur les conséquences dévastatrices des divisions ecclésiales et des différences séparatrices d’Églises pour le témoignage de l’Évangile. Le cours montre, en revanche, ce que peut apporter positivement l’engagement des Églises lorsqu’elles se soumettent à l’Évangile et à l’Esprit du Christ. Est donc présenté le prototype d’une Église engagée dans la vie et dans le service du chrétien, une Église dévouée à accomplir la Grande Commission (cf. Mt 28.16-20). 

 

4. Administration de l’Église et leadership

L’Église en tant que réalité complexe,  en ce qu’elle est à la fois œuvre divine et œuvre humaine, prend corps dans un lieu donné. Elle doit donc être organisée, administrée et dirigée de telle sorte que, par son charisma ou ses charismata, chacun/e a sa place et à sa place pour éviter au mieux tout potentiel désordre au sein de la communauté locale et supra-locale. Le cours consiste, dans un premier temps, en une clarification de certains concepts clés relevant du registre du leadership ou de la direction, d’une part, et du domaine de la gestion et de l’administration, d’autre part. Ce cours met également en évidence le fondement biblique et les différents types de leadership. On procède à une évaluation du leadership, son exercice et sa pratique ainsi que les modèles d’organisation d’Église (hiérarchique, synodique, charismatique, etc.) pour les faire correspondre aux besoins organisationnels de l’Église locale et supra-locale dans une perspective d’Églises de professants.   

    

5. Formation spirituelle et ministère

Tout chrétien peut être considéré comme une personne qui marche dans les pas de Jésus-Christ. En tant que disciple du Christ, le chrétien est appelé à intérioriser et à cultiver des valeurs relevant de la pédagogie de l’Incarné ou du Ressuscité. Que dit l’Écriture sainte sur la vie et la condition du disciple ? Quelles exigences pour la croissance spirituelle et quels bénéfices découlant cette vie de disciple ? Le don soi, la consécration, l’abnégation, l’humilité, etc. ? Ce cours consiste en une étude des disciplines spirituelles, la formation spirituelle et le développement dans l’exercice du ministère. Le ministre de l’Évangile devrait être avant tout un disciple qui s’engage dans une dynamique de croissance spirituelle permanente, de transformation et de communio. L’étudiant/e entamera un processus judicieux de formation spirituelle qui aura pour but d’influencer sa propre vie spirituelle, personnelle, sociale, familiale et ministérielle.  

 

6.  Théologie pastorale, counseling et psychologie

Une partie substantielle de la mission du ministre de l’Évangile dans l’Église et dans le monde consiste non seulement à annoncer le salut à des hommes et femmes, mais aussi à les confirmer dans ce salut. Cette œuvre de confirmation constante de l’Autre dans le dessein du salut de Dieu se réalise, entre autres, à travers l’accompagnement pastoral personnel et la relation d’aide. Il s’avère nécessaire que tout (futur) ministre  de l’Évangile ait à sa disposition des instruments théoriques, méthodologiques et pratiques qui lui permettront de développer une meilleure compréhension de l’humaine condition, des différents contextes des personnes, du public cible ayant besoin d’être écoutés, orientés, accompagnés... Le cours s’intéresse à l’histoire, aux méthodes et aux disciplines des sciences humaines et sociales, notamment l’apport de la psychologie. Dans une perspective de théologie pastorale et de counseling, le cours se concentre sur l’aide spirituelle et psychologique à apporter aux personnes en situation de déficit et/ou de détresse ; aux rapports interpersonnels ; au doute et indifférence ; aux divers aspects de la sexualité ; au rôle de la femme dans la société ; aux grandes périodes de crise dans l’existence humaine ; gestion de crise et cas particuliers : questions de conjugalité, adolescence, maladie, fin de vie, etc. 

 

7. Culte et ministère dans une perspective évangélique-pentecôtiste 

Dans le monde francophone, le culte est une appellation des Églises issues de la Réforme pour le service comportant prières et chants, lectures bibliques et prédication, puis la sainte cène dont l’équivalent anglais est worship et l’équivalent allemand Gottesdienst (service divin). Cette désignation distingue la célébration de la tradition ecclésiale protestante d’un office catholique romain (on va « au culte » comme à la messe, mais n’appartient au vocabulaire réformé des origines. Le cours met en exergue la nature et les caractéristiques distinctes du culte et du ministère dans une perspective évangélique-pentecôtiste. On y apprend à mener des services spéciaux, des cérémonies et à administrer les sacrements. En outre, le cours fournit à l’étudiant/e des clés méthodologiques nécessaires pour mieux appréhender les contextes pentecôtistes de la pratique cultuelle et liturgique dans une perspective historique contemporaine, biblique et théologique.

 

8.Essentiels du ministère des enfants  

Le cours est essentiel et incontournable pour tout responsable du ministère de l’enfance ou pour toute personne qui aspire à travailler avec des enfants en Église. Le cours propose donc des principes précieux qui sont transférables à toute Église qui cherche à investir efficacement dans la prochaine génération avec un impact qui change la vie. Aujourd’hui, le seul point d’intérêt commun ou d’entrée dans la vie d’une Église pour des personnes non chrétiennes, c’est leur enfant. Le cours fournit présente les fondements anthropologiques,  bibliques et théologiques de l’enfance ainsi que la pratique adaptée d’un ministère des enfants au sein de l’Église locale. On apprend à s’entretenir avec des enfants à travers une pédagogie judicieuse et créative, à les enseigner en se mettant à leur niveau, à parler leur langage, à faire usage de la narration comme méthode privilégiée pour retenir leur attention et leur communiquer des vérités éternelles, à collaborer avec les dirigeants de l’Église afin de répondre aux besoins spirituels, émotionnels, sociaux et environnementaux de l’enfant. On veille à ce que soit effectif l’apport des théories du développement de l’enfant mises au point et en valeur par les grandes avancées de la psychologie moderne. On donne des pistes pour que ces théories soient intégrées à la théologie contemporaine à travers un dialogue critique entre théologie et psychologie. On fait également attention au contexte, à la culture et à la nécessité d’un engagement parental. Ce cours approche de manière renouvelée le ministère des enfants, la brûlante question du salut de l’enfant et sa place dans l’Église ou dans le giron de l’Église, avec en toile de fond montrer que tout enfant est vraiment important pour Dieu et dans son dessein éternel.

 

 

Troisième Année

1. Étude du livre de la Genèse  

L’approche historico-critique de l’AT s’est d’abord élaborée face au Pentateuque, notamment au livre de la Genèse. Elle permet de mieux rendre compte de l’importance de ce livre dans le corpus vétérotestamentaire. Le livre de la Genèse est centré sur la fidélité avec laquelle le Dieu créateur accomplit les promesses faites aux pères élus de la nation d’Israël (Gn 11.27-50.26). La triple promesse divine annonçait : 1. une nation peuplée d’une postérité nombreuse (descendance) ; 2. un pays (terre) ; et 3. la bénédiction des nations (12.1-3). Le cours consiste donc en un survol des grandes thématiques, la structure et la théologie du livre. Une attention particulière est accordée aux différents styles littéraires employés dans le livre. L’étude chapitre par chapitre du livre permet de mieux comprendre des problématiques suivantes : création en sept jours ; création de l’homme en imago Dei ; création et bénédiction ; les générations « voici les généalogies de » (onze fois) ; la Genèse et Israël ; la vie (bénédiction) ; la procréation (descendance) ; la domination (terre) ; crime et malédiction ; l’exil et la mort ; bénédictions pour toutes les nations ; Abraham, David et Israël ; la Genèse et l’Église ; Jésus-Christ et les nations… Le cours montre également comment la Genèse constitue donc le premier  acte de la méta-histoire de la création de Dieu et du salut de l’humanité déchue par la descendance d’Abraham, en la personne du Seigneur Jésus-Christ, Fils de David, second Adam.  

 

2. Étude de Luc-Actes  

Le cours consiste en une présentation de l’auteur de chaque écrit, la période, les possibles circonstances de rédaction et de composition de chaque livre, caractéristiques de chaque écrit.  Esquisse des grands discours des Actes ; la manière dont Luc met l’histoire au service de son projet théologique ; considérations sur la structure à travers les deux grandes figures apostoliques primitives : Pierre et Paul ; le parti-pris de Luc dans l’usage du terme « apôtre », etc. La théologie de l’évangile de Luc. Rôle fondateur de la venue en puissance de l’Esprit dans les Actes en vue d’inaugurer le nouveau Sinaï et la nouvelle communauté eschatologique. Compréhension des communautés primitives sur la base de l’Ancien Testament et du judaïsme ancien. Lien possible entre Luc-Actes avec le ministère de Paul et des enseignements pauliniens. Le cours montre, d’une part, en quoi et comment l'évangile de Luc est pastoral, théologique et historique ; d’autre part, comment les Actes ont pour fonction de révéler les effets de l’histoire telle qu’elle est rapportée dans le quadruple évangile et d’introduire le reste des écrits apostoliques, en particulier les lettres de Paul.  

 

3. Théologie contemporaine    de type évangélique                   et pentecôtiste-wesleyen 

Si Charles Fox Parham (1873-1929) est le premier à formuler la doctrine ou théologie, commune à la majorité des pentecôtistes, du lien entre le parler en langues et le baptême dans l’Esprit, c’est avec l’évangéliste noir William James Seymour (1870-1922), qui a bénéficié de l’enseignement  de Parham, que le Pentecôtisme a vu le jour en 1906, dans la confluence de la spiritualité afro-américaine et d’éléments de la spiritualité catholique romaine et méthodiste par l’entremise du mouvement de sanctification américain. Quels sont les facteurs à la base de la croissance fulgurante du pentecôtisme ? Quelles sont ses grandes options du point de vue théologique et exégétique ? Comment le pentecôtisme se positionne-t-il dans l’archipel de l’évangélisme contemporain ? Quelles sont les forces et faiblesses du vaste mouvement pentecôtiste du point de vue ecclésiologique ? Le cours examine l’ensemble de ces questions en montrant que l’oralité de la liturgie et de la théologie, la substitution de témoignages, descriptions et chants aux concepts abstraits sont des éléments afro-américains ; l’accent mis sur le libre arbitre et sur un ordo salutis « ordre du salut » qui s’effectue par échelons  (conversion, sanctification, baptême de l’Esprit) vient de la spiritualité catholique romaine ; l’idée d’une « seconde bénédiction » qui suivrait la conversion provient du mouvement de sanctification répandu au sein d’une partie du méthodisme américain. Outre la thématique de l’Esprit comme suite illimitée d’effusions de la puissance de Dieu, ainsi que l’expérience de renouvellement par le baptême d’Esprit, la théologie pentecôtiste évoque tout particulièrement Jésus qui sauve, qui guérit et qui revient. Jésus est y donc présenté comme le « Sauveur par antonomase » au sens où son nom même sauve. En dépit de la justesse de la christologie et de la sotériologie pentecôtistes, l’accent quelque peu massif mis sur le salut individuel et la nécessité de l’évangélisation fait que le monde est perçu comme quelque chose dont il faut se sauver plutôt que quelque chose à sauver. Sur ce point, le cours met en évidence quelques correctifs, nuances et raffinements à apporter à la théologie pentecôtiste.

 

4. Éthique : Église, culture et action sociale 

 

5. Apologétique chrétienne   

Après avoir esquissé certaines données bibliques, patristiques et historiques d’une apologétique chrétienne, le cours cherche à formuler certains arguments et certaines approches de type théologique systématique et philosophique pour une défense fine, forte et intelligible de la foi chrétienne dans des contextes divers et variés. Le cours vise également à fournir à l’étudiant/e les instruments et moyens d’évaluer les affirmations contradictoires sur la vérité de l’Évangile en identifiant les erreurs les plus courantes et les caractéristiques d’une pensée fiable et cohérente, en pratiquant l’analyse de l’argumentation mise en œuvre. Il sert également de brève introduction aux grandes idées philosophiques mdernes. Une attention particulière est accordée aux trois grands maîtres du soupçon – Karl Marx (1818-1883), Friedrich W. Nietzsche (1844-1900) et Sigmund Freud (1856-1939) – dont les critiques à l’encontre la foi chrétienne apparaissent comme les plus dévastatrices. L’étudiant/e est donc introduit/e à un certain nombre de thématiques qui ont préoccupé les grands philosophes, dont l’existence de Dieu, le scepticisme, le libre arbitre, le mal en tant mystère opaque, etc.   

                                                        

6. Missions interculturelles et évangélisation   

 

7. Fondamentaux du ministère des jeunes 

Le  cours examine les questions liés à la mission et missiologie dans une perspective interculturelle. Qu’est-ce qu’on entend par missiologie, mission, missio Dei, évangélisation ? Quel fondement biblique, historique, anthropologique et théologique de la mission ?  Religions populaires et animisme ? Prosélytisme et croissance de l’Église ? Formation de leaders de génération et implantation d’Églises ?  Le cours met en évidence les véritables enjeux et significations de la mission/missiologie d’hier, d’aujourd’hui et de demain dans un monde de plus en plus complexe. Il analyse à titre d’illustrations le binôme « honte et culpabilité » qui permet de mieux percevoir dans une perspective critique, d’une part,  le bien-fondé de la thèse d’une déchristianisation et/ou de déforestation de la foi chrétienne en Occident et, d’autre part, comment on est passé du « conflit Nord-Sud au partenariat » dans le domaine de la mission. Après avoir établi le fondement biblique de la mission et esquissé quelques caractéristiques essentielles des visions du monde marqué par la honte et la culpabilité, cette partie du cours s’efforce de mesurer l’influence de la conscience humaine sur la théologie, l’exégèse et l’éthique. On envisage les prolongements pour l’évangélisation, la relation d’aide et la pastorale. L’étudiant/e apprend à mettre au point un programme solide de mission et/ou d’évangélisation pour toute Église locale et/ou supralocale en donnant priorité aux questions de fond et non sur un certain pragmatisme qui a tendance à occulter la complexité et la plasticité de la nature humaine. 

 

8. Homilétique, prédication et ministère d’enseignement 

Prêcher est une activité très complexe, aux très nombreux paramètres. Il n’est pas du tout aisé d’apprendre à prêcher, même avec un professeur compétent, et même s’il apparaît qu’on a probablement les capacités d’un « bon orateur ». Ce cours met en lumière la complexité de l’homilétique en tant qu’art de prêcher et montre que la prédication exige l’union des facultés du corps, du cerveau et de l’esprit. Car la prédication demande de l’entraînement et elle se rapporte à un contenu spécifique, à un message particulier. Le cours s’occupe également de la théorie et de la pratique de la prédication, des règles de construction d’un sermon biblique, de la relation entre prédication et enseignement. Ainsi y sont passés en revue : le thème, le sermon et son contexte, une théologie de la prédication, le texte et son interprétation, les auditeurs et le prédicateur, la dimension didactique, pédagogique et interpellatrice de la prédication, les qualités que doit avoir le sermon, la mise en forme du sermon et prononcer le sermon.